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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
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SYNTHESE DES RESOLUTIONS
Présentée  à

SEM LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

EBAGNERIN Joseph 
1er Secrétaire Général Adjoint

 
  • Monsieur le Premier Ministre, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Représentant Son Excellence Monsieur le Président de la République ;
  • Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions ;
  • Honorables Membres du gouvernement ;
  • Distingués Invités en vos titres, grades et qualités ;
  • Camarades Travailleurs ;
  • Mesdames et Messieurs.
  • Monsieur le Premier Ministre,

C’est bien la toute première des fois qu’il nous est donné depuis les élections de 2010, d’être en délégation aussi importante à la primature et c’est tout naturellement que saisissant l’opportunité de nos précieux instants, pour communier avec vous.

Monsieur le Premier Ministre, nous confirmerons que nous nous félicitons  autant que nous apprécions d’être reçus à l’occasion de la commémoration de la fête du  travail, en ce 1er mai 2012.

  • Monsieur le Premier Ministre,

Nous avons tous au titre de la crise, connu fortunes diverses, traversé d’énormes turbulences et bon nombre des nôtres n’ont pu se joindre à nous aujourd’hui pour des raisons évidentes. Nous les avons en effet pleurés et voudrions également rappeler la mémoire de ceux anonymes qui ont payé de leurs vies les affrontements dont nous aurons bien pu nous passer.

En leur rendant un hommage solennel, nous voudrions adresser à leurs familles, notre compassion et conforter ceux des nôtres qui ont subi des sévices ou perdu des biens.

Il nous faut néanmoins pardonner, car continuer de gémir sur tous nos malheurs, serait le plus sûr moyen d’en attirer d’autres.

La commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, nous y aidera, mais cette fois-ci, que toutes les vérités soient dites et que nous puissions, non pas parler, mais nous parler franchement sans baigner dans l’injure, car rester courtois n’enlève en rien la profondeur des propos, bien au contraire.  Tous, devrions pouvoir retenir que la parole est une arme redoutable dont on guérit difficilement des blessures.

Le devoir nous fait donc obligation d’oublier et comme l’a dit le poète Honoré de BALZAC et je cite : « La vie ne vaut sans grands oublis » ceux qui auront fauté, devront en toute humilité, accepter de se repentir.

Nous voudrions à notre humble niveau, remercier très sincèrement et le plus chaleureusement, toutes les bonnes volontés et elles sont nombreuses et pas des moindres, qui dans un élan de solidarité, ont apporté au Peuple Ivoirien, soutien et contributions plurielles.

La commission Dialogue, Vérité, et Réconciliation  s’est résolument engagée  et nous souhaiterions qu’elle face une place de choix à l’information quant à ses missions et à son mode opératoire.

L’UGTCI pour sa part, s’engagera pour que dans les entreprises et les services publics, la réconciliation soit au cœur des travailleurs à l’effet d’un rapprochement sans exclusif des fils et filles de notre Pays.

Revenant à l’objet de notre présence, nous ne voulions pas en rajouter à vos soucis, Monsieur le Premier Ministre, mais assurés d’avoir de votre bienveillance, la palme de la plus grande des indulgences, nous confierons à vos offices, ce qui, à tout le moins  nous  apaisera pour vous l’avoir dit.

  • AU TITRE DE LA SECURITE DES PERSONNES ET DES BIENS

Après notre grave crise que nous avons connue, des malfrats sans foi ni loi, continuent de spolier d’honnêtes citoyens par des braquages et agressions de tous genres, semant tristesse, misère et désolation.

En retenant qu’il est du devoir régalien de l’Etat d’assurer la sécurité à l’intérieur de nos frontières, nous croyons fermement que les forces régulières que sont la Police et la Gendarmerie ont un rôle déterminant sur le terrain.

Que les programmes d’urgence dont il a été fait mention par l’autorité, soient traduits en réalité féconde et que toutes les forces militaires en armes soient encasernées. Trop de treillis et d’armes circulent.

L’indice sécuritaire a atteint aujourd’hui un niveau alarmant au point que sortir de chez soi est non sans poser d’énormes soucis.

S’agissant tout spécialement des auteurs d’actes relevant du banditisme, que les sanctions les plus sévères et exemplaires soient prises sans autres formes de procès ; cela servira d’exemple et interpellera tout un chacun.

AU TITRE DE LA CHERTE DE LA VIE

Notre préoccupation majeure est bien celle du quotidien que nous exprimerons par une image qui n’est autre que ne pouvoir joindre les deux bouts et nous n’oublierons pas que nos salaires ou du moins ce qu’il en reste, peine dans les escaliers quand les prix se sont envolés dans les ascenseurs.

Pour nous permettre désormais, de remplir le pauvre petit sachet de la ménagère, nous sollicitons de votre bienveillance, tout comme l’a été le riz,  la diminution du prix de l’eau, du téléphone, des loyers, de l’électricité, de l’huile entre autres, pour nous permettre de prendre en compte nos besoins incompressibles à savoir, santé, éducation, alimentation, transport etc.

Nous ne vous demanderons pas une augmentation de salaires, car nous savons les choses difficiles mais couchés comme nous sommes, réajustez-les pour l’heure au coût de la vie.

Nous rappellerons que les soldes des travailleurs de l’Administration sont bloquées depuis bien trois décennies et qu’en conséquence, les négociations en la matière doivent s’ouvrir, vu que pour certains corps de l’administration, des efforts financiers ont été consentis, hors point d’achèvement du PPTE.

Dans l’attente de la mise en œuvre de tous les chantiers annoncés, il y a lieu de noter que, des promesses et pas des moindres, ont été faites pour les fonctionnaires et agents de l’état et non pas été satisfaites.

L’administration étant une continuité, que de manière diligente, les concernés soient reçus, afin d’éviter que le front social de s’emballe.

  • AU TITRE DE LA RELANCE ECONOMIQUE

 

Nos indicateurs économiques étaient à des niveaux alarmants affichant entre autre, un taux de croissance quasi nul, un chômage galopant à plus de 44 % de la population active, avec plus de 50% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, sans oublier que plus de 80. 000 emplois ont été perdus pour pas moins de 750 entreprises sinistrées.

Aujourd’hui plus qu’hier, l’expertise de Monsieur le Président de la République est sollicitée et nous avons souvenance qu’en son temps, un Comité Interministériel de Coordination du Programme de Stabilisation et de Relance Economique avait été mis en place et aura permis à notre pays de relever l’échine.

Les investisseurs sont sans doute prêts à revenir, mais attendent que certaines exigences soient réalisées aux fins d’une prise de risque de leur part sont visés.

La bonne gouvernance, le respect des engagements et celui de la parole donnée, en un mot, être un pays qui inspire confiance et qui pourra à travers son indice sécuritaire, tirer avantage des potentialités dont il regorge.

Les travailleurs vous tiennent à disposition, leurs intelligences et leurs bras, prêts qu’ils sont à relever les défis, et rassurés qu’ils ont de justes raisons de croire et d’espérer.

Il est reconnu que le secteur privé est bien un moteur de relance économique et il est plus qu’impérieux qu’il lui soit ouvert des facilitations financières et administratives et que dans la même perspective, les artisans et les PME y soient éligibles.

  • AU TITRE DES DROITS ET DE LA PROMOTION DE LA FEMME

Constituant une frange importante de la population ivoirienne, leur épanouissement demeure mitigé, malgré les efforts qu’elles déploient tant au plan professionnel, économique, social que familial.

Nous souhaiterions de manière générale, pour celles relevant du monde paysan et du commerce, qu’une ligne de crédit leur soit accordée, afin de les aider à faire prospérer leurs activités, car bon nombre d’entre elles sont chefs de familles monoparentales.

S’agissant des femmes salariées, que l’effectivité de l’égalité de chance entre hommes et femmes soit traduite dans les faits.

Nous noterons par ailleurs,  que l’IGR concernant les femmes se trouvent être une injustice criarde qui doit être impérativement soit corrigée. Soit dit entre nous, la femme est aussi « Chef de famille ».

Considérant également, la décision prise par les Nations-Unies de rendre aux femmes un hommage mérité, il a été institué la Journée Internationale de la Femme, célébrée le 08 mars de chaque année.

Nous voudrions tout simplement, que cette journée à leur demande, soit fériée, chômée et payée, comme l’ont déjà adopté, des pays de la sous-région.

  • AU TITRE DE L’EMPLOI DES JEUNES

Il est triste de constater que de nombreux jeunes soient en quête d’un premier emploi, s’adonnant entre autres palliatifs à l’exploitation de portables en ce qu’abusivement l’on a baptisé «Cabines Téléphoniques ».

Vous conviendrez, qu’il est inacceptable qu’avec toutes les potentialités qu’offre la Côte d’Ivoire, nous n’ayons pu avoir la maîtrise du placement de toutes nos ressources humaines.

Nous croyons fermement qu’il nous faut revenir à travers l’AGEPE, à nos prétentions originelles, allusion faite à l’OMOCI.

La perspective adéquation formation emploi est en cours et nous croyons important de ne pas omettre tous ces jeunes qui depuis plus d’une décennie, attendent de travailler et les recenser est impératif, afin de les recycler pour leur procurer plus d’aptitudes à l’embauche.

Que le Projet de Création d’Emplois Jeunes et de Développement des Compétences (PEJEDEC), puisse servir de fer de lance à la résorption du chômage.

Une précision majeure mérite d’être faite, car faute d’occuper les jeunes, de guère las, il s pourraient s’occuper de nous.

  • AU TITRE DU DIALOGUE SOCIAL

Notre Centrale retient que sa doctrine fondée sur un syndicalisme de participation responsable, tire bien sa substance de la concertation permanente qui soutient le Dialogue Social.

Au-delà de l’instrument paritaire qui est la Commission Indépendante Permanente de Concertation (CIPC) pour le privé, un tripartisme régit nos rapports à travers la Commission Consultative du Travail et se trouve être renforcé par le Conseil National du Travail (CNT) devenu le Conseil National du Dialogue Social.

Il est plus qu’urgent que cette institution en charge de toutes les questions relevant du monde du travail en Côte d’Ivoire soit dotée d’un statut juridique et d’une autonomie financière qui l’aidera à pérenniser l’ensemble de ses missions.

  • DES REVENDICATIONS CORPORATISTES NON SATISFAITES 
  • Au titre du licenciement des 39 de nos Camardes de la SICOGI

39 agents, soit 24 % de l’effectif de la SICOGI ont fait l’objet d’un licenciement  en décembre 2007, alors qu’ils se trouvaient dans une grève légale pour assurer la défense de leurs intérêts professionnels.

Après saisine du Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi d’alors et sur instruction de l’ex-Président de la République, le Conseil National du Travail organe de régulation de toutes les questions d’ordre économique et social en rapport avec le monde du travail a statué sur le dossier.

Il ressort de son Avis motivé référencé N°001-CNT du 15 septembre 2009 que le licenciement des camarades était sans objet et que nous étions dans un cas d’abus manifeste d’autorité de la Direction Générale de la SICOGI.

A ce jour, ce dossier est en souffrance et remet même en cause l’autorité du Conseil National du Travail, instrument voulu par les partenaires sociaux et installé officiellement le 1er mai 2009.

Sur le plan social, cette situation déplorable a eu pour conséquence des décès, des cas de difficultés d’assistance pour les maladies graves de certains, nécessitant des soins coûteux, des dislocations de familles et même des expulsions humiliantes des camarades des logements de la SICOGI.

Aussi, l’UGTCI sollicite-t-elle la prise en mains diligente de ce douloureux dossier par Son Excellence Monsieur le  Président de la République afin que la décision du Conseil National du Travail soit exécutée.

  • Au titre du profil de carrière du Secteur Education et Formation

Depuis novembre 2009, le décret 2007-695 du 31 décembre 2007, portant profil de carrière dans le secteur éducation et formation n’est appliqué que partiellement. Cette situation étant démotivante, l’UGTCI demande en conséquence que ledit décret soit appliqué dans son entièreté.

  • Au titre de l’intégration effective à la Fonction Publique des filles et garçons de salle

Retenus pour être en catégorie D, à partir du 1er janvier 2010, suite à une décision du Conseil des Ministres du 19 décembre 2009, l’intégration desdits travailleurs connaît des lenteurs qu’il convient de corriger avec diligence, afin de permettre aux concernés d’avoir le bénéfice des avantages liés à leur nouveau statut.

  • Au titre du SYNADEN (Syndicat des Agents du Ministère de l’Environnement)

Que le projet de profil de carrière en souffrance depuis 2005 soit validé et signé au profit de ces agents qui exercent dans des conditions de travail déplorables.

  • Au titre de la situation des travailleurs des plantations d’Etat de Toumbokro-Yamoussoukro

Ce dossier a connu des avancées significatives, puisqu’il nous a été donné d’établir un chronogramme avec le District de Yamoussoukro, qui fixait la fin de nos opérations à l’échéance de janvier 2010.

Il apparaît plus qu’urgent, que tout particulièrement, les Autorités en charge de ce dossier à savoir, le District de Yamoussoukro et le Ministère de l’Agriculture qui en avait la gestion avant sa cession, reviennent à la table de négociations pour que de  manière définitive, les arriérés de salaires, la régularisation des cotisations sociales dues à la CNPS, le solde de tout compte des droits de l’ensemble des travailleurs soient payés, conformément aux dispositions légales et réglementaires.

  • Au titre du Syndicat du Personnel des Collectivités Territoriale de Côte d’Ivoire (SYNAPECOCI)

L’UGTCI demande la prise des décrets d’application de la Loi                N° 2002-04 du 03 Janvier 2002 portant statut des collectivités territoriales de Côte d’Ivoire, pour permettre aux travailleurs de ce secteur de jouir des avantages liés à leur statut.

  • Au titre du Syndicat des Agents des Inspections Phytosanitaires de Côte d’Ivoire (SAIPCI)

L’UGTCI appuie leur préoccupation tendant à leur accorder la gratuité d’accès au Port Autonome d’Abidjan, comme c’est le cas pour les agents des douanes et des eaux et forêts, tout en indiquant par ailleurs qu’en contact permanent avec des produits hautement toxiques, leur prise charge médicale est plus que souhaitée.

  • Au titre de la restructuration des entreprises publiques et parapubliques

L’UGTCI reste vivement préoccupée par les vagues de restructurations entreprises sous tutelles, ou à capital majoritaires de l’état.

Elle voudrait à cet égard, que les règles d’équité en la matière, soient scrupuleusement observées, pour éviter les injustices susceptibles de troubler la paix sociale.

  • Au titre de la mise en œuvre de la R200 de l’OIT sur le VIH-SIDA

Un cadre institutionnel existe en Côte d’Ivoire et une politique nationale est élaborée en la matière.  L’UGTCI réitère le vif souhait du BIT de son insertion aux instruments juridiques nationaux.

  • Au titre de la Mutuelle Générale des Travailleurs et Agents de l’Etat (MUGEFCI)

Suite à la suspension d’autorité, des organes dirigeants de la MUGEFCI par le Gouvernement et la mise en place d’un Comité de Gestion Provisoire, l’UGTCI demande qu’un dialogue soit ouvert avec l’ensemble des représentants des fonctionnaires et agents de l’Etat, que sont les Centrales syndicales, afin qu’il leur soit permis, d’être partie prenante au processus de restructuration envisagé.

  • Au titre du SMIG et de la revalorisation des salaires catégoriels du secteur privé

 L’UGTCI se félicite des accords auxquels les partenaires sociaux sont parvenus, quant à la fixation d’un nouveau SMIG, dont le montant est de 60.000 FCFA. Sur cette base, l’UGTCI souhait que les minimas catégoriels soient également revalorisés.

  • Au titre du Code du Travail et du Statut Général de la Fonction Publique

Suite aux différents ateliers tenus à Grand-Bassam, dans le cadre du pré forum social, des avancées significatives ont été enregistrées et l’UGTCI demande avec insistance que les conclusions soient traduites en lois.

  • Au titre des Camarades d’Air-Afrique

Nous avons conscience de vos attentes et demandons avec insistance au Gouvernement de régler de manière définitive ce dossier qui à notre sens n’a que trop duré.

En terminant, nous voudrions rappeler Monsieur le Premier Ministre, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, que lors de notre meeting, une motion spéciale a été prise à l’unanimité de nos affiliés pour rendre un hommage solennel, appuyé et déférent à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Alassane Dramane OUATTARA,  tout en réaffirmant notre infinie gratitude et nos remerciements pour toutes les décisions qu’il a déjà prises, pour qu’avienne, la Paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire.

Nous avons également souhaité que Dieu Tout-Puissant Bon et Miséricordieux le protège et le comble de toutes ses grâces.

Vive l’UGTCI
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire
Je vous remercie !


     

 
 
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